Comment utiliser un télescope

Vous êtes l’heureux acquéreur d’un nouveau télescope ? Quelle chance ! Un monde d’étoiles, de planètes et d’autres astres s’ouvre à vous. Aucun doute que la fascination et l’émerveillement seront au rendez-vous ! Mais pour ça, encore faut-il comprendre le fonctionnement de son télescope.

Choisir son télescope

Si vous n’avez pas encore franchi le pas, sachez qu’il n’est pas toujours évident de comprendre les éléments à prendre en compte pour faire son choix. Il existe différents matériels possibles, avec différentes configurations. Pas évident de s’y retrouver quand on part de zéro.

Pour y voir plus clair, il faut décortiquer le nom des télescopes. Prenons plusieurs exemples.

Commençons avec le télescope Dobson Omegon N 76/300 DOB (qui est un bon choix d’entrée de gamme au passage) :

• 76 mm correspond à son diamètre ou son ouverture. Plus l’ouverture est grande, plus l’appareil va capter de lumière et plus les détails seront précis à l’image.
• 300 mm correspond à sa focale. La focale est un élément important qui permet notamment de calculer le grossissement idéal du télescope.
• Dobson est le nom de la typologie du télescope mais aussi de la monture. Il existe en effet trois types de montures différentes, chacune avec ses spécificités.
• Enfin, Omegon est le nom du constructeur.

Regardons un 2ème exemple avec le télescope Omegon N 114/900 EQ-1. Si vous avez bien suivi, vous devriez vous en sortir :

• L’ouverture (= le diamètre) sera donc de… 114 mm.
• La focale sera de… 900 mm.
• La monture sera une monture équatoriale EQ-1
• Le constructeur étant Omegon

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter nos nombreux guides pour bien choisir son télescope :

• Choisir un télescope pour enfant
• Choisir un télescope pour s’initier à l’astronomie

Ci-dessous une sélection de 3 télescopes, pour 3 budgets différents, pour bien s’initier à l’astronomie :

	Choix 1	Choix 2	Choix 3
Télescope	Télescope Dobson Omegon N 76/300 DOB	Télescope Celestron AC 70/900 Astromaster 70 AZ	Télescope Dobson Skywatcher N 150/1200 Skyliner Classic DOB
Fabricant	Omegon	Celestron	Skywatcher
Image
Type d'appareil	Télescope Newton	Lunette achromatique	Télescope Newton
Focale	300 mm	900 mm	1200 mm
Grossissement maximum	152 fois	140 fois	300 fois
Poids du tube	6,5 kg	8,16 kg	25 kg
Monture	Dobson	Azimutale	Dobson
Oculaires	20 mm, 12,5 mm, 6mm et 4 mm	20 mm et 10 mm	25 mm et 10 mm
Observations possibles	Planètes Nébuleuses et galaxies	Planètes Nébuleuses et galaxies	Planètes Nébuleuses et galaxies
Cible prioritaire	Débutants	Débutants	Débutants
Commentaires	Petit mais costaud, le Dobson 76/300 est idéal pour s'initier à l'astronomie. Aucune complication : on le pose sur une table et on commence à observer. Facile pour cibler la Lune, les planètes vous demanderont elles de savoir où pointer (facile aussi avec une carte du ciel ou une appli mobile adéquate)	La monture azimutale est parfaite pour facilement cibler un astre à observer. Attention toutefois, les astres se déplacent vite, et suivre le mouvement de ces derniers avec cette monture sera parfois compliqué. Les lunettes achromatiques sont faciles à prendre en main.	Comme son petit frère le 76/300, le Dobson 150/1200 sera facile à utiliser mais avec beaucoup plus de puissance. Un niveau de détail bien supérieur (tout comme son poids !) permettra d'encore plus belles observations. Attention, il vous sera compliqué (impossible ?) de le déplacer : à privilégier pour des observations statiques, par exemple dans votre jardin en campagne !
Prix recommandé	79 euros	219 euros	409 euros
Liens d'achat	Chez Astroshop Chez Omegon	Chez Astroshop	Chez Astroshop

Installer son matériel

Une fois le télescope acheté et reçu, la première chose à faire c’est de s’assurer que tout est arrivé sans casse. N’hésitez pas à déballer les cartons devant le livreur et à prendre des photos du matériel au fur et à mesure des déballages. Cela vous protégera en cas de problèmes – ce qui ne devrait pas être le cas.

Une fois tout le matériel déballé, ne reste plus qu’à l’installer. Sachez qu’il est tout à fait commun de démonter, de transporter et de réinstaller son matériel pour profiter de différents panoramas ou pour éviter la pollution lumineuse par exemple. Pour cette raison, le poids du télescope est souvent un critère qu’il ne faut pas négliger.

Pour les montures Dobson

Le grand avantage des Dobson est leur facilité d’installation et d’utilisation. Pour les plus petits Dobson, il vous suffira de poser votre télescope sur une simple table, puis vous pourrez d’or et déjà commencer à le manipuler.

Pour les plus gros Dobson, ils sont posés directement sur le sol. Attention à leur poids qui constitue un de leur principal défaut.

Pour les montures azimutales et équatoriales

L’installation pour des montures azimutales ou équatoriales est légèrement plus complexe (mais vraiment légèrement !).

Premier élément que vous installerez : le trépied. Certains trépieds possèdent une bulle de niveau intégrée : si ce n’est pas le cas, assurez-vous d’en avoir un à disposition. Il est indispensable que ce dernier soit bien droit, sans quoi vos observations et notamment le suivi éventuel des astres que vous observerez pourrait être faussé. Chaque pied du trépied peut se régler à l’aide des vis prévues à cet effet.

On peut souligner que certains trépieds possèdent une marque : cette dernière est une indication et doit idéalement être orientée vers le Nord pour une mise en station plus simple par la suite (n’hésitez pas à utiliser une boussole).

Une fois installé, nous ne toucherons plus au trépied : uniquement au télescope.

Une fois le trépied stabilisé, vous pouvez ainsi passer à la seconde étape qui consiste à installer la tête de monture. Si tout est bien réalisé jusqu’à présent, cette dernière devrait être dirigée vers le Nord : si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours vous en assurer.

Une fois la tête de monture vissée, on place le contrepoids vers le bas si la monture en possède (un ou deux contrepoids en fonction de votre monture). Pensez bien à ajouter les contrepoids avant de placer votre télescope, sans quoi un accident peut vite arriver et votre télescope pourrait heurter le sol.

Si votre monture en prévoit un, vous pouvez également mettre votre porte-accessoire (ou porte-oculaire) au niveau du trépied.

On place alors le tube optique, l’ouverture vers le haut (vers le Nord donc). Assurez-vous de systématiquement bien visser les fixations au fur et à mesure que vous installez votre matériel. Attention, l’installation d’un tube optique, surtout s’il est gros, nécessite un équilibrage qui peut demander un peu de temps. Ne lâchez pas le tube optique une fois placé : assurez-vous qu’il soit assez stable pour cela. En théorie, une fois équilibré, il ne devrait plus bouger mais au contraire tenir horizontalement.

Pensez à installer en amont de l’installation vos oculaires sur votre tube optique. Sans cela, l’équilibrage pourrait être faussé et il se pourrait que vous ayez à le faire !

Le tube optique installé, ne vous reste plus qu’à observer ! Avec une monture azimutale, vous pouvez alors pointer vers l’astre désiré. Avec une monture équatoriale, il vous faudra réaliser une mise en station, processus qui vous permettra par la suite de réaliser des suivis bien plus confortables.

Que peut-on regarder avec un télescope ?

Bonne nouvelle, l’univers est infini : vous ne devriez pas manquer d’éléments à observer. Outre la plaisanterie, il existe des éléments plus simples à observer que d’autres.

On peut d’ailleurs préciser que la simplicité n’enlève rien à la beauté des astres observés.

Quoi de mieux que de débuter en observant la lune : simplicité (et encore, pas forcément avec un fort grossissement !) et émerveillement. Découvrir la Lune pour la première fois avec un télescope est un moment inoubliable.

Outre la Lune, on distingue deux typologies d’observations : le planétaire et le ciel profond.

Le planétaire, qui comprend la Lune, se concentre principalement sur les planètes de notre système solaire, sur la Lune et sur le Soleil. Le ciel profond décrit tout ce qui se trouve en dehors de notre système solaire : galaxies ou nébuleuses par exemple.

Même si pour optimiser l’un et l’autre, il faut du matériel spécifique, un bon matériel d’entrée de gamme, avec différents oculaires vous permettra d’être polyvalent, du moins sur les principaux astres à observer. Pas d’inquiétude donc.

Un conseil que l’on peut vous donner est, après quelque temps, et si vous sentez que vous commencez à tourner en rond dans vos observations, de prévoir à l’avance vos séances. Faites des recherches, achetez une carte du ciel, planifiez des observations et lancez-vous des défis. C’est le meilleur moyen de progresser, avec un côté ludique mais aussi avec un rythme qui sera parfaitement adapté à vos envies.

Ne soyez pas trop exigeant, alternez les nouveaux astres et ceux que vous connaissez déjà : vous vous rendrez vite compte qu’il est impossible de se lasser quand on se passionne pour l’astronomie, et la Lune, même après des centaines d’observations, sera toujours aussi belle.

Améliorer son matériel

Un télescope est défini par son type de fabrication, sa focale et son diamètre. Pour changer ces éléments, vous n’aurez malheureusement pas d’autres choix que d’investir dans un nouvel appareil.

Toutefois, il y a des choses que vous pouvez faire pour améliorer vos observations, sans investir dans un télescope neuf.

La première chose que vous pouvez améliorer sont les oculaires. Les oculaires sont la pièce qui permet de retranscrire l’image captée par le télescope. Souvent les oculaires fournis à l’achat de l’appareil sont des entrées de gamme peu performantes. Investir dans de bons oculaires présente ainsi 2 grands avantages : le premier étant que vous profiterez des possibilités réelles offertes par votre appareil. Le deuxième étant que les oculaires peuvent être utilisés sur tous les appareils : ainsi, contrairement à votre télescope, l’investissement que vous ferez à ce niveau ne sera jamais perdu. N’hésitez pas à consulter notre article sur comment choisir un oculaire.

Un autre élément qui attire souvent les amateurs d’astronomie est l’astrophotographie. L’astrophoto du ciel profond peut être coûteux à réaliser en fonction de vos souhaits. Toutefois, si vous souhaitez vous initier, il est possible de le faire à moindre coût avec votre smartphone notamment et un simple adaptateur pour faire de ce dernier votre oculaire.