C’est officiel, la news est tombée aujourd’hui même : la Russie a annoncé quitter l’ISS à l’issu de la saison 2024. Est-ce une annonce aussi explosive qu’elle peut laisser paraître ? Pas réellement puisque l’ISS a une déprogrammation orbitale prévue pour janvier 2031 prochain, d’après le dernier rapport de la NASA sur le sujet qui date de janvier 2022.
Ainsi, il s’agit ici plus d’un effet de communication, évidemment lié à l’actualité en Ukraine, que d’une grande scission dans les collaborations internationales spatiales.
La Russie va donc tenir ses engagements auprès de ses partenaires jusqu’à fin 2024 puis stopper toute collaboration. Cette décision est issue d’une discussion entre Yuri Borisov, qui dirige les opérations spatiales russes, et Vladimir Poutine.
L’ISS déprogrammé en 2030
L’ISS, modèle de collaboration spatiale internationale, vit donc ses dernières heures puisque le support de la station spatiale a été prolongée de 2024 à 2030 et qu’une fin officielle a été annoncée pour janvier 2031.
Quelle suite après-ISS ? Une nouvelle station spatiale internationale ? Non, aucun plan n’existe aujourd’hui pour créer un équivalent ou une suite à l’ISS. Malgré le fait qu’une étude aux USA avait montré que les américains étaient très largement favorables aux investissements spatiaux (notamment dans le cadre des 10 milliards de dollars investis dans le télescope James Webb).
La plupart des projets modernes ont une vocation plus commerciale et plutôt que d’avoir des fonds qui proviennent d’état pour la maintenance des bases spatiales, l’idée serait de les louer et d’utiliser ces fonds pour l’entretien. Cela présente de nombreux avantages : une rentabilité spatiale et donc le potentiel pour développer des modules plus complexes, mais aussi et surtout un paiement lié à l’utilisation et donc à des projets concrets.
Enfin, cela va dans le sens de laisser les projets de faible orbite à des prestataires commerciaux pendant que la NASA se concentre principalement sur des projets plus lointains et complexes.