Astrophotographie

Qu’est-ce que l’astrophotographie ?

L’astrophotographie, comme son nom l’indique, est la discipline qui consiste à photographier des astres célestes. On l’appelle souvent plus simplement astrophoto ou AP.

L’astrophotographie permet de photographier tous les types d’astres que l’on peut observer dans la voûte céleste, que ce soit des planètes, des étoiles, des galaxies, des nébuleuses ou autres.

Elle a révolutionné l’astronomie en permettant une documentation beaucoup plus large et beaucoup plus fine qu’auparavant, notamment les astres peu lumineux, qui, avec un temps d’exposition long, ont pu être clairement visualisés.

L’astrophoto est particulièrement populaire parmi les astronomes amateurs dont les photos ont un but principalement esthétique.

Histoire de l’astrophotographie

L’astrophotographie a vu le jour aux alentours de la moitié du 19ème siècle.

Il est indispensable d’avoir de longues expositions pour faire de l’astrophotographie. En effet, les éléments photographiés dans la voûte céleste étant loin et peu lumineux, les temps de pose sont souvent longs.

Cela entraîne de nombreux problèmes et notamment en raison du fait que les objets dans l’espace bougent et parfois vite. Pour rendre les premières astrophotographies possibles, il a ainsi fallu :

• rendre les télescopes stables
• faire des moteurs qui permettent de pivoter de manière régulière
• faire en sorte que cette rotation soit alignée à l’allure de l’astre observé

Sans cela les appareils ne peuvent pas faire de longue exposition.

Les Français ont été pionniers en la matière et notamment Louis Jacques Mandé Daguerre, l’inventeur du processus daguerreotype. C’est avec sa méthode, mais provenant d’un astronome américain que la première photo de la Lune a été réalisée en 1840 avec un temps d’exposition de 20 minutes.

La première photo du Soleil date, elle, de 1845 et on la doit à deux Français : Léon Foucault et Hippolyte Fizeau. Ils ont utilisé le même processus daguerreotype que celui qui a permis la photo de la Lune 5 ans plus tôt.

La première étoile photographiée fut Véga, l’étoile la plus brillante de la Constellation de la Lyre, et elle le fut par un astronome américain dénommé William Cranch Bond.

Il faut attendre 1876 pour qu’une nouvelle technique de photographie soit utilisée : la technique de la plaque sèche et qui a permis des temps d’exposition plus longs. A cette époque, on atteint un temps d’exposition de 51 minutes sur la nébuleuse d’Orion.

Le premier projet de carte du ciel a mis en collaboration 20 observatoires mondiaux en 1887. Les télescopes avaient tous une ouverture de 330 millimètres, ce qui est évidemment très loin des standards mondiaux d’aujourd’hui pour les grands télescopes mondiaux (pour rappel, le Grand Télescope Européen a une ouverture de 39 mètres). Ce projet ne fut malheureusement jamais mené à exécution.

Au début du 20ème siècle, et avec l’apparition des télescopes à réfracteur, on a vu apparaître des ouvertures bien plus importantes : 5,1 mètres pour le télescope Hale par exemple, à San Diego.

Mais les plus gros progrès viennent des capteurs photographiques CCD apparus dans les années 1970, qui sont encore une norme aujourd’hui et qui permettent de capter plus de lumières, ne perdent pas en sensibilité sur de longs temps d’exposition, peuvent cibler de grands champs et stockent l’information de manière simplifiée. Ce point est détaillé dans la page matériel.

Enfin, les dernières avancées concernent surtout les oculaires et notamment la construction de télescopes géants ou de miroirs segmentés. On soulignera aussi l’apparition de télescopes spatiaux, tel que le fameux Hubble lancé en 1990.

Quels objets puis-je espérer photographier en AP ?

Il existe plusieurs façons de pratiquer l’astrophoto. Peut-être pensez-vous tout de suite à l’astrophotographie avec télescope mais avant d’en arriver là – et à ce niveau de complexité, on peut profiter de méthodologies plus simples et plus adaptées pour débuter.

En effet, l’astrophoto au télescope possède 2 grandes barrières à l’entrée :

• Tout d’abord son coût : il faut compter au minimum 1000 euros de matériel
• Mais également sa complexité : il faut avoir des connaissances en photo et en astronomie. Il faut savoir se repérer dans le ciel et utiliser une monture équatoriale avec tout ce qu’elle implique. Partir de zéro et se lancer tête baissée dans ce niveau de complexité peut vite créer des frustrations.

Ainsi, pour débuter en astrophotographie, mieux vaut prendre les étapes 1 par 1, en suivant notre guide créé spécifiquement à cet effet.